Olivier Lafont

Conférences du Pr Olivier Lafont


À la fin d'octobre 2012, le professeur Olivier Lafont est venu à l'Université Laval  présenter deux conférences et parrainer la Société québécoise d'histoire de la pharmacie. Le professeur Lafont, doyen honoraire de la faculté de Médecine et de pharmacie de Rouen, est professeur à la Faculté de Pharmacie de Paris V, président de la Société d'histoire de la pharmacie, membe de l'Académie nationale de Pharmacie et ancien vice-président de l'Académie internationale d'histoire de la pharmacie.


Le doyen de la Faculté de pharmacie, le professeur Jean Lefebvre a fait la présentation du conférencier et c'est le Dr. Desmeules, président de la Société québécoise d'histoire de la médecine qui a remercié le conférencier. 


  • Conférence du 30 octobre 2012 : "Évolution des apothicaires autour du bassin méditerranéen". 


Les premiers documents concernant les médicaments, les tablettes sumériennes de Nippur, comme le papyrus Ebers en Égypte, ne mentionnaient en aucune façon les apothicaires, car les médecins cumulaient alors le diagnostic et la préparation des remèdes. 

C’est à Bagdad, vers les IXe-Xe siècles, que les sayadilas sont apparus et ont dès l’origine été encadrés par des règlements. En Occident, c’est en 1231 que le roi de Sicile, l’empereur Frédéric II, a publié les Constitutions de Melfi, qui constituent l’origine des règlementations futures. En France, à partir du XIIesiècle, date de l’apparition des universités, les apothicaires se sont réunis en communautés, pourvues de statuts. Le principe de ces jurandes commença à être contesté lorsqu’un nouveau courant de pensée, le libéralisme économique, se développa au XVIIIe siècle. Le Déclaration royale d’avril 1777 mit fin aux communautés et remplaça les maîtres apothicaires par des maîtres en pharmacie. La loi du 21 Germinal an XI réorganisa complètement la pharmacie.


  • Conférence du 31 octobre 2012 : Ouvrages charitables et santé publique aux XVII et XVIIIe siècle


L'absence de personnels de santé dans les campagnes joint au  coût des soins dans les villes ont engendré l'intervention de personnes charitables, dames ou ecclésiastiques, se vouant au maintien de la santé des pauvres.

Pour assister ces bénévoles qui n'avaient aucune formation médicale ou pharmaceutique, on a fait appel à des ouvrages charitables, écrits en français, renfermant des formules de remèdes faciles à préparer, peu coûteux, d'administration aisée, mais restant efficaces.

Certains d'entre eux ont été rédigés par des médecins, d'autres par des dames charitables, d'autres par des polygraphes. 

Quelques livres ont été conçus pour accompagner des organisations caritatives officielles, alors que la plupart d'entre eux ont été le fait d'initiatives individuelles.

L'étude détaillée de ces ouvrages permet de montrer que bien qu'ils fussent de qualité inégale, ils ont rendu des services important à la santé publique.